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Le harcèlement moral ascendant

 

La victime prédestinée d'un harcèlement ascendant est un chef d'entreprise scrupuleux soucieux du bien être de ses salariés. Il est attentif à une bonne ambiance de travail, parfois travaille au milieu de ses salariés qu'il pousse, tire vers le haut en les formant jour après jour. Ce chef d'entreprise a le sens de l'humain et fait passer ses intérêts après ceux des salariés. Cette attitude donne à l'entreprise la force d'une équipe. Elle lui ouvre la porte du succès. Pour autant ce management humain est vulnérable au harcèlement moral ascendant.

La victime prédestinée d'un harcèlement ascendant est un chef d'entreprise scrupuleux soucieux du bien être de ses salariés. Il est attentif à une bonne ambiance de travail, parfois travaille au milieu de ses salariés qu'il pousse, tire vers le haut en les formant jour après jour. Ce chef d'entreprise a le sens de l'humain et fait passer ses intérêts après ceux des salariés. Cette attitude donne à l'entreprise la force d'une équipe. Elle lui ouvre la porte du succès. Pour autant ce management humain est vulnérable au harcèlement moral ascendant.

Un interview donné par Xavier Camby à Atlantico explique bien  ce qu'est le  harcèlement ascendant.

Atlantico : Le harcèlement au travail est généralement envisagé sous l'angle d'une pression exercée par le patron sur ses salariés. Pour la première fois le 6 décembre 2011, la chambre criminelle de la Cour de cassation confirme que le harcèlement moral peut être le fait d'un subordonné à l'égard de son supérieur hiérarchique. Qu'est-ce que cette décision historique révèle du monde du travail au XXIème siècle ?

Xavier Camby : Elle révèle tout d'abord que nous nous laissons conditionner par des schémas simplistes, réducteurs de la réalité jusqu'à l'ignorance. Qu'on appelle cela des « croyances » ou de l'idéologie, ce « prêt-à-penser » nous mène toujours sur la même pente : l'antagonisme généralisé entre des catégories artificielles : les méchants patrons dominateurs et abusifs face à leurs subordonnés, victimes soumises à son autoritarisme et à ses excès, la relation caricaturale du maître et de l'esclave. Il faut donc une décision de la Cour de cassation pour qu'un phénomène réel et constaté soit accepté comme véritable ! A titre de comparaison, il y a autant d'hommes maltraités par leur épouse que l'inverse, mais nos schémas archétypiques ne reçoivent pas cet état de fait, ni ne l'admettent, alors qu'il est pourtant vérifié !

Cette décision de la Cour de cassation témoigne aussi de l'envahissement juridique et législatif de nos relations humaines dans le travail salarié. Un indice ? Le poids du Code du travail en France a augmenté de 950 grammes en 32 ans (soit 30 grammes – 42 feuilles de papier ultra-fin, 84 pages imprimées recto-verso en minuscules caractères chaque année), sans pour autant que diminue le recours aux tribunaux des Prud'hommes, sans que cessent les conflits au sein des entreprises, sans que régresse l'inadmissible souffrance au travail...

 Le mécanisme psychologique que peut utiliser le persécuteur ascendant est le suivant : s'il se pense esclave et se veut résistant au maître, un salarié peut harceler son manager ou son patron, se donnant bonne conscience et profitant d'un arsenal juridique surabondant. Cette attitude dépasse les clivages politiques, qui peuvent cependant lui servir de prétexte ou de paravent.

ll semble toutefois compliqué pour un salarié de harceler son supérieur. Quelles formes peut prendre le "harcèlement vertical ascendant" ?

Le harceleur est souvent une pervers : contrairement aux aspirations naturelles et communes au bien et au beau, il prend son plaisir à faire souffrir l'autre. Les variations de sa perversion sont nombreuses. Par exemple, il visera un manager qui veut le bien de ses collaborateurs et qui agit pour les protéger, les former et les soutenir. 

Le harceleur commencera par des médisances puis des calomnies, interprétant à charge chacune des actions du patron. Puis, utilisant l'altruisme de sa victime, il va l'informer des rumeurs colportées « par les autres », n'hésitant pas à les grossir et à mentir « pour le prévenir ». En fait, il commence à le faire souffrir. Il se positionne comme son conseil privé, manifeste qu'il veut aider et protéger, dans l'intérêt général : en redoutable manipulateur, il détruit peu à peu l'estime de soi et la confiance du manager. Si le manager-victime se laisse prendre, il va l'affoler ensuite de menaces virtuelles et de chantages déguisés. « Vous devez sanctionner untel (un élément loyal !), parce que tous pensent que vous le favorisez outrageusement, que vos relations avec lui excèdent le cadre professionnel. Si vous vous abstenez, nous vous désavouerons tous ». Affolé, le manager s'abstient alors de décider, ou bien commet des erreurs, que le pervers va grossir encore pour le culpabiliser.Finalement, il instrumentalisera des complices, auxquels il s'associera pour « alerter » l'échelon supérieur (DRH, patron ou actionnaires...). Cet exemple est hélas inspiré de faits réels.

Comment le patron victime réagit-il face à la pression subie sachant qu'il doit, tout de même, garder une posture de supérieur ?

Je crois et l'expérience le confirme, que toute posture finit toujours par devenir une imposture ! Un patron n'est pas le « supérieur » de ses collaborateurs, n'en déplaise à certains, emprunts d'égocentrisme. Il est un être humain comme eux, avec le même génome, ayant des limites aussi et des aptitudes complémentaires de ses congénères, égal aux autres face aux réalités de la vie et face à celle de la mort. Ses talents particuliers peuvent faire de lui l'organisateur de leur travail, l'animateur de leurs efforts et de leur motivation, il peut-être le catalyseur de la création de valeurs ajoutées ou son génial inventeur. Mais jamais quelqu'un d'autre qu'un être humain normal. Régulier, comme on dit au Québec (dans le sens non-péjoratif de commun, simplement humain).

Dès qu'un patron se croit ou se veut supérieur, il se coupe lui-même du lien avec la réalité. La réalité humaine de ces collaborateurs. Qui ne manquera pas alors de réagir... Le « boss » est tout d'abord un organisateur, un animateur, le centre de décision d'une équipe humaine (donc complexe), celui qui montre le chemin en s'engageant le premier, comme un guide de montagne. Il y faut un solide réalisme, teinté d'humilité. Le mot humilité à une étymologie plaisante : humus en latin qualifie « la terre fertile où tout peut pousser et se développer ».

En tant que patron, existe-t-il un moyen simple de se prémunir contre le harcèlement d'un subordonné ?

J'insiste dans mon livre « 48 clés pour un management durable. Bien-être et performance » sur la subordination contractuelle du salarié et sa nature anti-naturelle ! J'ai souligné aussi l'indispensable distinction entre l'autorité et le pouvoir. Les vrais patrons « charismatiques » que j'ai pu rencontrer étonnent souvent par leur simplicité, leur écoute, leur proximité. Connaissez-vous l'étymologie du mot « charisme », hélas dénaturée par Max Weber au 19ème siècle ? Pour les grecs, le charisme était un don divin fait à un être humain ou un demi-dieu, non pas pour lui-même, mais pour le bénéfice de tous les autres êtres humains ! Chaque patron qui se met donc au service de ses collaborateurs, améliorant avec eux leurs méthodes, se formant et les formant, valorisant leurs résultats... devient charismatique et entretient simplement l'autorité que lui confèrent alors ses collaborateurs ! Son attitude positive élimine le risque d'être abusé par un pervers. Ses collaborateurs bénéficiant de son management durable dénonceront avec force les premiers agissements d'un éventuel pervers !

Depuis la décision de la Cour de cassation, aucune affaire pénale n'a de nouveau été enregistrée concernant un cas de harcèlement d'un subordonné envers son patron. S'agit-il d'un réel fléau caché de la société ou l'affaire de 2011 est-elle anecdotique ?

Nous manquons de chiffres pour évaluer l'importance exacte du phénomène. Intuitivement, il semble que le harcèlement de collègues à collègues, cruel et souterrain, demeure le plus fréquent et le plus nocif, à tous les échelons d'une organisation. Il se fonde dans le pire de nous-mêmes : comparaisons, rivalités, jalousies, haines... Vient ensuite celui opéré par certains managers. L'expérience montre qu'ils peuvent entreprendre un harcèlement dévastateur avec parfois les meilleurs des bonnes intentions : « c'est pour son bien que je fais ça » ; « tout ce qui ne tue pas renforce »... C'est absolument idiot, mais hélas assez fréquent ! Les autres sont abusivement égocentriques et par conséquent méprisent tous les autres.

Peut-être plus marginal, mais aussi certainement plus dissimulé, le harcèlement ascendant existe. Les burn-out ou les bore-out, les syndromes d'imposture ou les dépressions qui atteignent et blessent les dirigeants ou leurs managers peuvent y trouver leur origine. Il existe enfin un harcèlement bi-polaire : le patron pressure le manager pour qu'il atteigne ses objectifs et produise un résultat (financier) et le subordonné utilise cette fragilité au détriment de son manager-victime...

Permettez-moi de finir en souhaitant vivement que le harcèlement, quel que soit son sens, quitte le Code du droit du travail pour celui du Droit pénal. L'intention intime comme les attitudes ou les comportements des harceleurs se révèlent le plus souvent être gravement et personnellement dolosifs, voire même homicides !

Un cas exemplaire:

Alors que le harcèlement moral au travail est traditionnellement envisagé du point de vue ascendant, la chambre criminelle de la Cour de cassation reconnaît, dans un arrêt du 6 décembre 2011 (n° 10-82266), qu’un supérieur hiérarchique puisse être victime de harcèlement moral de la part d’un subordonné.

Une dévalorisation avérée du supérieur hiérarchique

En l’espèce, un éducateur dévalorise pendant des années le travail de son chef de service et diffuse une image d’incompétence auprès de ses collègues et multiplie les actes d’insubordination. Il refuse régulièrement de se soumettre à ses directives et critique ses instructions par un comportement irrévérencieux et méprisant. Le chef de service finit malheureusement par se suicider. Sa veuve assigne l’éducateur devant le tribunal correctionnel, sur le fondement de l’article 222-33-2 du Code pénal. En première instance, l’éducateur est reconnu coupable par le tribunal correctionnel de harcèlement sur son chef de service. Mais, la Cour d’appel de Poitiers infirme son jugement car, compte tenu du lien hiérarchique avec son chef de service, l’éducateur n’aurait eu ni les qualités ni les moyens de compromettre l’avenir professionnel de la victime. La veuve se pourvoit en cassation.

Une condamnation pour harcèlement moral

La Cour de cassation casse l’arrêt de la Cour d’appel, aux motifs qu’elle a subordonné à tort le délit de harcèlement moral à l’existence d’un pouvoir hiérarchique. Pour la Haute Cour, le « fait que la personne poursuivie soit le subordonné de la victime est indifférent à la caractérisation de l’infraction ». La simple possibilité d’une dégradation des conditions de travail du chef de service suffit à retenir l’existence d’un délit de harcèlement moral.

Ainsi, la Cour de cassation reconnaît le harcèlement moral ascendant, exercé par un salarié sur son supérieur hiérarchique

 

Harcèlement moral ascendant : comprendre, prévenir et réagir face au harcèlement d’un subordonné envers son manager

ParRédaction Imagination30 juin 2025

 

Dans l’imaginaire collectif, le harcèlement moral au travail est souvent perçu comme un abus de pouvoir commis par un supérieur hiérarchique à l’encontre d’un salarié. Ce schéma « descendant » est bien connu, médiatisé, reconnu dans la loi, et désormais intégré dans les politiques RH de nombreuses organisations.

Mais il existe une autre forme de harcèlement, plus méconnue et pourtant bien réelle : le harcèlement moral ascendant. Dans cette configuration, c’est un subordonné qui adopte des comportements hostiles, répétés, visant à déstabiliser ou marginaliser son manager. Ce phénomène, encore tabou dans bien des entreprises, génère une souffrance importante pour les cadres qui en sont victimes, et soulève des questions juridiques, managériales et humaines majeures.

Accès rapide au Glossaire

Harcèlement moral ascendant au travail : un phénomène reconnu par le droit français

Une notion juridique établie

Contrairement à une idée répandue, la loi française ne limite pas la notion de harcèlement moral à des relations hiérarchiques descendantes. Comme le rappelle Maître Jalain, avocate en droit du travail, sur avocat-jalain.fr :

« Le harcèlement moral peut être exercé par tout membre de l’entreprise, y compris un subordonné. Ce qui compte, c’est la répétition des actes et leur impact sur la santé ou les conditions de travail de la personne visée. »

En d’autres termes, un salarié, même sans pouvoir hiérarchique, peut être juridiquement reconnu comme harceleur moral. Pourtant, les entreprises sont souvent démunies face à ce type de configuration, car elle va à rebours de leurs représentations habituelles.

Étude de cas : le retournement du rapport de force hiérarchique

Le scénario d’un management mis en échec

Prenons un cas courant, inspiré de situations réelles : celui d’un manager, appelons-la Élodie, fraîchement promue à la tête d’une équipe technique. Dès sa prise de fonction, elle tente de mettre en place un cadre structurant : réunions de suivi, définition d’objectifs, clarification des rôles. Rapidement, l’un de ses collaborateurs, Thomas, ingénieur très compétent mais peu coopératif, commence à contester ses décisions, remet en cause ses méthodes, et laisse entendre à demi-mot qu’il subit une pression excessive.

L’instrumentalisation du statut de victime

Le ton monte : Thomas affirme être victime de harcèlement moral, sans éléments objectifs. Il écrit à la direction RH, évoquant des « humiliations », des « tensions permanentes », une pression incompatible avec son équilibre psychologique. Il ne s’appuie sur aucun fait concret, mais mobilise des termes forts et émotionnellement chargés. En interne, il est connu pour son expertise rare et bénéficie d’une forme d’aura technique. Il est également discret, perçu comme fragile, voire introverti.

Le piège du flou et de la victimisation : quel soutien pour le manager ?

Une hiérarchie en retrait

Face à ce signalement, la hiérarchie d’Élodie adopte une posture ambiguë. Si plusieurs membres de la direction affirment, en aparté, ne pas croire aux accusations, aucun ne prend officiellement sa défense. On lui suggère d’« apaiser les choses », de « faire un pas vers lui », et de « ne pas aggraver la situation ». Thomas est jugé inattaquable pour plusieurs raisons : son statut d’expert technique, son image de victime, et parfois même des facteurs plus implicites (jeunesse, genre, ancienneté, etc.).

L’isolement progressif du manager

Élodie tente donc de désamorcer le conflit, propose des ajustements, réduit ses exigences, cherche des compromis. Mais rien n’y fait : Thomas continue de refuser de travailler avec elle, bloque certains dossiers, se plaint à d’autres membres de l’équipe. L’ambiance se détériore. Les collègues s’éloignent, mal à l’aise. La hiérarchie, voyant que le problème ne se règle pas, décide d’écarter discrètement la manager. Elle est progressivement isolée, privée de responsabilités, puis évincée dans le cadre d’une réorganisation « opportune ».

Les ressorts psychologiques du harcèlement ascendant en entreprise

Une analyse clinique du pouvoir inversé

Le psychologue du travail Adrien Chignard, dans un entretien accordé à Maître Meolans de chez Victoire Avocats (victoire-avocats.eu), analyse finement ces situations :

« Dans certains cas, la souffrance est instrumentalisée — parfois inconsciemment — pour délégitimer le rôle de celui qui incarne l’autorité. Il ne s’agit plus d’un conflit, mais d’une tentative de prise de pouvoir. »

Les signes comportementaux typiques

Les caractéristiques typiques de ce type de comportement sont :

  • un refus structurel de toute autorité,
  • un recours constant à l’émotionnel pour bloquer les décisions rationnelles,
  • la propagation de rumeurs ou d’interprétations subjectives,
  • la victimisation stratégique.

Du côté du manager, la spirale est éprouvante : doute de soi, culpabilité, isolement, sentiment d’injustice, perte de sens, dégradation de la santé mentale, voire dépression.

Organisations : des environnements parfois propices au harcèlement moral ascendant

Quand la culture d’entreprise devient complice

Certaines entreprises, même bienveillantes, favorisent involontairement ce type de harcèlement ascendant. Parmi les facteurs fréquents :

  • Culture du consensus mou : volonté de ne froisser personne, refus du conflit, management « horizontal » mal compris.
  • Déresponsabilisation de la ligne hiérarchique : les managers sont censés « gérer les tensions » mais n’ont ni les moyens ni le soutien pour le faire.
  • Survalorisation de l’expertise individuelle : certains collaborateurs deviennent intouchables au nom de leur technicité.
  • Silence des échelons supérieurs : par peur de prendre parti, les directions se retranchent derrière des formules creuses.

Jurisprudence : des décisions qui confirment l’existence du harcèlement ascendant

Exemples jurisprudentiels significatifs

Contrairement aux idées reçues, plusieurs décisions de justice ont reconnu la responsabilité de salariés subordonnés dans des faits de harcèlement moral envers un manager.

  • Cour de cassation, chambre sociale – 9 novembre 2022 (n° 21-17.689) :
    Dans cette affaire, la Cour a confirmé la reconnaissance d’un harcèlement moral exercé par un salarié sur sa supérieure hiérarchique. Le comportement du subordonné (propos dénigrants, attitude perturbatrice, remises en cause répétées) avait créé un environnement de travail délétère. La Cour a souligné que le lien hiérarchique inversé ne faisait pas obstacle à la qualification de harcèlement moral, dès lors que les éléments constitutifs étaient réunis. Source
  • Cour de cassation – 6 décembre 2011 : un éducateur subordonné a été reconnu coupable de harcèlement moral envers son supérieur. La Cour a jugé que le lien hiérarchique inversé n’empêchait pas la reconnaissance juridique du harcèlement. Source

Harcèlement moral ascendant : comment réagir efficacement ?

Conseils pratiques pour les managers victimes

Voici des pistes pragmatiques pour un manager confronté à une situation de harcèlement ascendant :

  • Documenter dès les premiers signes : noter précisément les faits, mails, réunions, attitudes problématiques. Cela évite le flou et prépare un éventuel dossier.
  • Chercher des alliés internes : une ou deux personnes fiables (collègues, pairs, RH) peuvent servir de relais d’alerte.
  • Parler à sa propre hiérarchie : c’est à elle de trancher, soutenir, ou intervenir — se taire l’exonère de sa responsabilité.
  • En parler à un avocat spécialisé en droit du travail : dès les premières alertes, un avocat peut évaluer le cadre légal, poser une stratégie globale, et conseiller sur les actions concrètes.
  • Poser un cadre ferme sans agressivité : rappeler les règles du jeu, sans provocation, mais avec clarté.
  • Ne pas rester seul : psychologue du travail, médecin du travail ou médiateur peuvent être des appuis solides pour tenir le cap.
  • Se préserver si nécessaire : dans certains cas, se repositionner ailleurs, ou acter un départ, peut être la solution la plus saine. Ce n’est pas un échec : c’est un acte de survie professionnelle.

Conclusion : voir le harcèlement moral ascendant pour ce qu’il est

Pour approfondir cette thématique sous un autre angle, vous pouvez aussi lire l’article du blog : Harcèlement moral au travail : quand le droit rejoint le vécu des victimes de profils toxiques.

Le harcèlement moral ascendant reste un angle mort du monde professionnel. Non par inexistence, mais par inconfort. Il est plus facile, plus consensuel, de dénoncer les abus de pouvoir « classiques » que de reconnaître que certaines victimes peuvent aussi devenir des bourreaux — même inconsciemment.

Refuser de voir ces situations, c’est prolonger la souffrance de nombreux managers, souvent abandonnés par leur hiérarchie, usés, délégitimés, et parfois brisés dans leur carrière.

Il est temps d’admettre que l’éthique professionnelle ne consiste pas à défendre les faibles, mais à défendre le juste. Cela implique de poser un cadre, d’arbitrer avec équité, et de soutenir ceux qui assument une responsabilité difficile : faire tenir les équipes debout.

Avertissement : cet article est publié à des fins de sensibilisation uniquement. Il ne constitue en aucun cas un avis médical, psychologique ou juridique. Pour toute situation personnelle, il est essentiel de consulter un professionnel qualifié (avocat, thérapeute, médecin, etc.).